Il est quasiment sûr aujourd’hui que la conjoncture mondiale va se dégrader en 2009 et 2010 avec un taux de croissance mondial largement en dessous des 2,2 % annoncés par le Fonds monétaire international[1]. Les conséquences sur l’Afrique ouvrent une période d’incertitudes avec de nouveaux risques d’augmentation des inégalités et de la pauvreté.
produit intérieur brut
Démocratie africaine : Le GHANA sauve l’honneur
Avec un taux de croissance économique (produit intérieur brut (PIB) réel) estimé autour de 6,5 % pour 2008 et 5,8 % en 2009 et qui ne baissera vraisemblablement que d’un point au maximum malgré la crise économique, le Ghana de John Kufuor sort la tête haute grâce à la discipline des Ghanéens et leur sens aigu et légendaire de la paix et de l’unité.
CRISE FINANCIERE : ALTERNATIVES FINANCIERES AFRICAINES
Absente comme continent à Bretton Woods I, l’Afrique est en train d’être marginalisée de Bretton Woods II qui se propose de refonder le libéralisme économique. Le dogme néo-libéral fondé sur la non-intervention de l’Etat comme régulateur s’est effondré et un capitalisme d’Etat sélectif, reposant toujours sur l’impunité d’acteurs éthiques, a pris le relais….
UNION MONETAIRE ET CONVERGENCE
Le faible niveau des échanges intrarégionaux africains, les frais de transactions bancaires non compétitifs et la petite corruption sur les axes de communication font, entre autres, augmenter l’écart entre les déclarations et les actes des autorités politiques et monétaires africaines. Les monnaies nationales africaines, fragmentées dans des espaces monétaires parcellaires, deviennent des contraintes à la libre circulation des biens, des services, des hommes et du capital.
CRISE FINANCIERE : L’Afrique n’est pas fautive
L’Afrique était absente en 1944 à la Conférence de Bretton Woods I qui portait sur l’organisation de l’architecture financière et économique internationale. Les pays africains étant des colonies à l’époque, leurs considérations économiques n’ont jamais été prises en compte. La place réservée à l’Afrique se résume toujours à celle d’un espace périphérique qui ne peut que servir de variable d’ajustement.
BENIN : “Réal” politique sans discussion
Le Bénin s’est forgé à l’international une solide réputation d’être devenu un pays où la démocratie est en marche. La réalité est bien différente. Les ressentiments commencent à se faire sentir et risque de se mutualiser si le gouvernement n’entame pas un véritable processus d’écoute
CÔTE D’IVOIRE : ELECTIONS ET RELANCE ECONOMIQUE
L’art du “coupé-décalé. La tenue des élections présidentielles et législatives, prévue en octobre 2007, vient d’être repoussée pour la cinquième fois avec de nouvelles dates butoir comme le 30 novembre 2008, reportée au 15 décembre 2008, et de nouveau pour 2009 par le comité électoral.
La crise financière “chicote” l’Afrique
La question n’est pas de savoir si la crise financière va “chicoter” l’Afrique mais plutôt quand est-ce qu’elle va frapper, qui et surtout quelle en sera la magnitude. Après la crise alimentaire, la crise énergétique et maintenant la crise financière, c’est bien le mode de création de la richesse et donc du capitalisme proposé par les tenants de l’ultralibéralisme qui est en cause.
Autriche : une democratie socio-liberale indirecte
La démocratie autrichienne et son système fédéraliste avec neuf Etats sont des expériences politiques qu’il convient de suivre de près car elles pourraient servir de modèle pour certains pays africains épris d’éthique, de transparence, de respect du choix des électeurs et donc de la vérité des urnes. Sur les 6 millions d’électeurs, plus de 71,4% des Autrichiens ont accompli leur devoir électoral deux ans avant la fin normale d’une législature de quatre ans. Les dernières élections législatives ont eu lieu le 1er octobre 2006. Le gouvernement de coalition avait pris fonction au début janvier 2007.
Togo : Risque repoussé en 2010
Suite à la visite de 48 heures au Togo d’Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français à la coopération et à la francophonie, la France a doublé son aide au développement au Togo. Celle-ci est passée à 5 millions d’Euro sur la base d’une aide budgétaire exceptionnelle de 2,5 millions d’Euro qui s’inscrit dans le cadre du « Partenariat mondial pour la sécurité alimentaire ».
Afrique : Crise alimentaire et démocratie sans alternance
Sur le continent africain, la plupart des citoyens n’ont pas à leur tête un dirigeant qui représente la “vérité des urnes”, encore faut-il qu’il y ait eu des élections libres et transparentes sans annonces unilatérales du pouvoir en place. Aussi, en l’absence d’un “paysage politique sincère”, il n’est pas inutile de rappeler les liens parfois insoupçonnés entre l’actuelle crise alimentaire et la démocratie en Afrique.
Kenya ou la démocratie palliative en Afrique ?
Le Kenya est en train d’expérimenter une nouvelle forme de médiation confiée par l’Union africaine à l’ancien secrétaire général de l’ONU. Le refus par le président “déclaré” du Kenya d’accepter le ghanéen Kofi Annan comme médiateur pose problème.
La Diaspora togolaise : De l’arbitre à l’effet de levier
Les élections législatives togolaises du 14 octobre 2007 ne manqueront pas de faire l’objet d’inévitables divergences sur la transparence. 3 500 observateurs nationaux et internationaux sont sur le territoire pour rendre un verdict de transparence qui reste à faire avaliser par les protagonistes eux-mêmes. Malgré tout, cela ne devrait pas empêcher la crédibilité de cette consultation d’être acceptée par la population, les dirigeants de tous bords, et les communautés africaine et internationale.