Lorsque la pauvreté augmente au Togo et qu’il apparaît que les salaires mêmes de certains fonctionnaires togolais risquent de ne plus être honorés, comme au demeurant une grande partie de la dette intérieure due au secteur bancaire et aux entreprises locales, on peut se demander s’il est nécessaire d’opter pour des dépenses somptuaires pour la commémoration d’un certain 13 janvier 1963. Pour ce faire, et pour prévenir tout imprévu, le Ministre de la défense, considéré par certains comme le véritable Président-bis du Togo, a procédé à la fin décembre 2005 à une réorganisation en profondeur des forces armées togolaises (FAT)
Capacités productives
OMC : Solidarité par défaut ou accalmie trompeuse
Après les échecs éprouvants de l’OMC à Seattle et à Cancun[1], la stratégie du “no surprise” de Pascal Lamy semble avoir payé. Adopté en novembre 2001 à Doha au Qatar lors de la 4e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale pour le Commerce (OMC), le programme de Doha, qui comporte 21 dossiers visant à éliminer les obstacles au commerce.
Gouvernance pour le développement au 21e siècle de l’Afrique
Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) – cette entreprise de reconstruction continentale – qui insiste ainsi sur la nécessité d’instaurer des règles de bonne gestion, de trouver des solutions africaines aux conflits et d’encourager la démocratisation par l’instauration de mécanismes d’évaluation par les pairs, n’illustre-t-il pas l’impact de la notion de gouvernance en matière de régionalisation ? Peut-on trouver des structures et politiques similaires en Amérique latine en lien avec la gouvernance ?
Rationaliser le rôle des institutions financières en Afrique
Lors des dernières assemblées générales de la Banque mondiale et du FMI (septembre 2005), le nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuka, ancien ministre de l’économie et des finances du Rwanda, a estimé que la flambée des prix du pétrole risquait d’avoir un impact négatif sur la capacité de certaines économies à atteindre les objectifs du millénaire du développement.
Réformer les Nations Unies : Unilatéralisme, service minimum et interdépendance
Créée en 1945 par une coalition des cinq grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale à savoir la Chine, les Etats-Unis, Le Royaume Uni, la France et l’Union soviétique, l’Organisation des Nations Unies (ONU) aura 60 ans lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu à New York du 14 au 16 septembre 2005.
La diplomatie à l’africaine du G 8
Promettre, promettre et promettre… Incapable d’aider véritablement les Africains à atteindre les objectifs du Millénaire des Nations Unies, notamment le volet portant sur la réduction de la pauvreté, l’ensemble des pays des riches regroupés sous le G 8 semble dévoiler petit à petit son véritable objectif géostratégique caché justement sous les promesses de réduction de […]
OMC : Solidarité sans contreparties pour les pays faiblement industrialisés ?
Si l’on se réfère au communiqué du G 8 de Gleneagles de juillet 2005, il faut se réjouir du renouvellement des engagements des pays riches envers l’Afrique. Le G 8 a réaffirmé l’urgence des actions convergentes et complémentaires qui peuvent conduire à une croissance durable autoentretenue avec comme conséquence, la fin de la dépendance à long terme de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident.
Togo : un Gouvernement « coupé-décalé » en postcolonie ?
Pour le peuple togolais, la géopolitique des Occidentaux ne peut s’affranchir des vues des relations privilégiées entre la France et l’Afrique. En effet, tant que les préoccupations de l’Etat français ne seront pas satisfaites, il y a des grandes chances que le « coupé-collé » de la démocratie française ne fonctionnera pas de si tôt au Togo. Faure Gnassingbé, actuel président consacré par la falsification des résultats prononcés par une Cour Constitutionnelle togolaise à sa solde, est une émanation d’une nouvelle forme de démocratie « coupée-décalée ».
Un plan Marshall à crédit pour l’Afrique
A la différence de l’aide conditionnelle du plan Marshall américain pour l’Europe de l’après-guerre 39-45, il est de plus en plus question pour certains pays riches de proposer un plan Marshall à crédit pour l’Afrique. La surenchère en matière d’offres de financement après le Tsunami asiatique a peu de chance de se renouveler. Malgré la réticence des Etats-Unis, du Japon, voire de l’Allemagne, Tony Blair souhaite relever ce défi lors de sa présidence tournante du G8 et de l’Union européenne. La croissance économique est donc nécessaire, mais elle doit pouvoir être partagée pour permettre de limiter, de manière pérenne, les défaillances des marchés au même titre que les défaillances des Etats économiquement faibles.
Yves Ekoué Amaïzo, économiste spécialisé en stratégie à l’ONUDI
Docteur d’université en droit, économie et gestion de l’informatique des organisations, Yves Ekoué Amaïzo travaille à l’ONUDI et dirige une collection de livres traitant du développement de l’Afrique