Après les échecs éprouvants de l’OMC à Seattle et à Cancun[1], la stratégie du “no surprise” de Pascal Lamy semble avoir payé. Adopté en novembre 2001 à Doha au Qatar lors de la 4e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale pour le Commerce (OMC), le programme de Doha, qui comporte 21 dossiers visant à éliminer les obstacles au commerce.
Interdépendance
Gouvernance pour le développement au 21e siècle de l’Afrique
Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) – cette entreprise de reconstruction continentale – qui insiste ainsi sur la nécessité d’instaurer des règles de bonne gestion, de trouver des solutions africaines aux conflits et d’encourager la démocratisation par l’instauration de mécanismes d’évaluation par les pairs, n’illustre-t-il pas l’impact de la notion de gouvernance en matière de régionalisation ? Peut-on trouver des structures et politiques similaires en Amérique latine en lien avec la gouvernance ?
L’Afrique ne peut réformer les Nations Unies !
Les pauvres ne peuvent réformer les Nations Unies. Malgré tous les efforts de Jean Ping, le Chef de la diplomatie gabonaise qui a présidé la 59e session de l’Organisation des Nations Unies, Les Etats-Unis n’ont pas fait preuve de flexibilité, mais les autres membres du Conseil de Sécurité, qu’ils soient permanents ou non permanents[1] , n’ont pas fait mieux.
Réformer les Nations Unies : Unilatéralisme, service minimum et interdépendance
Créée en 1945 par une coalition des cinq grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale à savoir la Chine, les Etats-Unis, Le Royaume Uni, la France et l’Union soviétique, l’Organisation des Nations Unies (ONU) aura 60 ans lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu à New York du 14 au 16 septembre 2005.
Gestion bicéphale de l’impunité au Togo
La ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) fait partie de ces institutions que le gouvernement togolais souhaite affaiblir. Il suffit pour cela de s’assurer que les membres les plus actifs soient mis hors état d’enquêter, d’écrire, de contribuer à la liberté de la presse et l’évolution de la démocratie au Togo.
Togo : un Gouvernement « coupé-décalé » en postcolonie ?
Pour le peuple togolais, la géopolitique des Occidentaux ne peut s’affranchir des vues des relations privilégiées entre la France et l’Afrique. En effet, tant que les préoccupations de l’Etat français ne seront pas satisfaites, il y a des grandes chances que le « coupé-collé » de la démocratie française ne fonctionnera pas de si tôt au Togo. Faure Gnassingbé, actuel président consacré par la falsification des résultats prononcés par une Cour Constitutionnelle togolaise à sa solde, est une émanation d’une nouvelle forme de démocratie « coupée-décalée ».
S’adapter à la nouvelle géopolitique des Occidentaux au Togo ?
La communauté internationale a avalisé une élection présidentielle entachée de graves violations des droits humains, de graves fraudes électorales, de graves violations du droit à l’information, de falsification des résultats électoraux et de refus de recomptage des bulletins qui n’ont pas fait l’objet de « confiscation » par les éléments « contrôlés » de l’armée togolaise au service de Faure Gnassingbé.
Gouverner avec un Chancelier au Togo ?
Sans décompte transparent, des résultats fantaisistes et non définitifs ont été proclamés par la Commission électorale nationale dite « indépendante » (CENI) : sont sortis donnant en tête Faure Gnassingbé avec 60,22%, en second Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 %, en troisième un non-candidat qui a désisté à la dernière minute Nicolas Lawson avec 1,04 % et en dernier Harry Olympio : 0,55 %. Le pouvoir togolais n’a donc pas trahi sa réputation, celle d’usurper le droit des Togolais à s’exprimer librement.
Choisir entre allégeance et liberté au Togo : Les vraies « fausses urnes »
La campagne préélectorale au Togo est atypique. Même des généraux de l’armée régulière sont en campagne. Il est suggéré de se rendre compte du parcours dangereux que constitue le fait de faire campagne au Togo, en particulier dans la préfecture « du » Général Assani Tidjani, ministre de la défense et des anciens combattants. Ce dernier, parachuté grand « patron de la préfecture de Vo au Togo » après le décès du feu Président Gnassingbé Eyadéma, a un discours belliqueux qui augure des pratiques futures si Faure Gnassingbé, son candidat, est « déclaré » Président après le 24 avril 2005.
Togo : L’union sacrée face à la démocratie de l’impasse
Le Togo est en pleine opérationnalité du coup d’Etat constitutionnel perpétré par un groupe de militaires togolais. Ces derniers ont porté Faure Gnassingbé, fils du père, au pouvoir. Pour satisfaire une communauté africaine et internationale soucieuse de sauver les apparences d’une démocratie écorchée depuis 38 ans au Togo, Faure Gnassingbé a délégué ses pouvoirs, de manière anti-constitutionnelle, au second vice-président de l’Assemblée nationale tout en gardant en sous-main le pouvoir.
La spirale de la sagesse
L’aide de l’Union européenne au Togo, interrompue en 1993, n’a pas encore repris bien que le processus de normalisation, entamé le 15 novembre 2003 sur la base de 22 engagements pris le 14 avril 2004 a été mis en veilleuse suite au décès du président togolais Gnassingbé Eyadéma annoncé le 5 février 2005.
En décidant le 9 mars 2005 de ne pas envoyer de missions d’observation pour la prochaine élection présidentielle prévue selon la constitution togolaise, le 24 avril 2005 au Togo, l’Union européenne (UE) a pris une sage décision, celle de ne pas cautionner les résultats d’élections ne répondant pas à des standards démocratiques acceptables par la communauté internationale. La même décision avait été prise par l’UE pour les élections présidentielles togolaises de juin 2003, dans l’impossibilité à l’époque de pouvoir conduire une « mission exploratoire ».
L’Union africaine freine-t-elle l’unité des Africains ?
Majoritairement pauvre et souvent sans-voix, l’Afrique se retrouve souvent avec de nombreux prétendants non-Africains, parfois Africains y compris ceux de la Diaspora, qui s’arrogent unilatéralement le droit de s’exprimer au nom du peuple-citoyen sans nécessairement l’avoir consulté au préalable. Ce déni de représentativité effective apparaît de plus en plus en ce début de siècle comme l’une des caractéristiques des institutions internationales, régionales, voire africaines d’appui au développement durable.
Le mépris du peuple togolais ?
Ceux parmi les dirigeants africains ou internationaux qui croyaient qu’il était possible de continuer à appliquer “le dialogue politique” après le 25 février pour faire revenir Faure Gnassingbé et son réseau “réseau militaro-parlementaire” à la raison offrent tout simplement la possibilité à ces derniers de s’organiser et de gagner du temps. Cette technique permet de compter sur un essoufflement éventuel de la résistance du peuple togolais tant à l’intérieur qu’au niveau de la Diaspora, et à trouver une sortie provisoire et honorable pour le fils de feu Eyadéma Gnassingbé afin de préserver ses chances pour une participation à des élections présidentielles.