Questions sur l’actualité du 1 Février 2012
L’année 2012 risque de se singulariser par une overdose des politiciens qui saturent l’espace médiatique dans tous les pays où les élections se déroulent dans des conditions transparentes, pire dans les autres.
La vérité n’est pas toujours au rendez-vous. Le problème est que la démocratie est de plus en plus sous contrôle de groupes puissants qui dominent le monde. Les politiques qui devaient permettre à la voix du peuple de s’exprimer, sont devenus des otages de ces oligarchies dominantes, tant aux plans financiers que médiatiques.
Alors incapables de maîtriser ces groupes d’intérêts mondiaux, encore moins de faire une politique nationale dans un ensemble plus global et de plus en plus globalisant, certains dirigeants choisissent de rejoindre ces groupes et de devenir de simples exécutants de politiques sordides allant à l’encontre des intérêts des peuples et donc de la démocratie.
Le paradoxe veut que ce soit justement par les voies démocratiques que ces dirigeants d’un nouvel ordre s’imposent. Alors, il ne faut pas s’étonner d’avoir une réelle déconnexion entre le peuple et les dirigeants, entre ce que disent ces dirigeants et ce qu’ils font réellement ou ne font pas. C’est ainsi que la crise financière a commencé en 2007 sur la base des préceptes de 1945 à la Conférence de Bretton Woods qui ne prennent pas en compte les intérêts des Africains et de l’Afrique.
Bien sûr, l’Afrique était dans sa grande majorité des colonies. Aujourd’hui, de nombreux Etats servent encore de variables d’ajustements pour les pays de la postcolonie. Alors pendant que la crise sévit, il faut calmer et empêcher la révolte populaire.
C’est ainsi qu’au lieu d’utiliser les marges de manœuvres existantes en économie en pleine crise de 2007/2008 pour sauver les emplois et la capacité productive, les dirigeants occidentaux ont préféré sauver les banques et leur accorder des facilités financières. Alors qui va oser re-contrôler les mastodontes financiers qui continuent à faire des bénéfices et prêter à des taux « usuriers » aux Etats surendettés ?
L’Etat occidental s’est organisé pour détourner la colère populaire en feignant de réguler l’économie. Mais la réalité est que la confusion médiatique permet de réaliser des exceptions discrètes. La dérèglementation des banques avait pour objectif premier de faciliter une meilleure compétition entre institutions financières et donc de permettre aux entreprises d’accéder plus facilement au crédit. Il n’en est rien aujourd’hui.
Les plans de sauvetage économique servent exclusivement ceux là-mêmes qui ont mal géré. C’est cette logique qui est appliquée en Afrique pour masquer les inégalités, les privilèges et les dénis d’information.
Bien que la dévaluation du Franc CFA n’ait pas eu lieu en janvier 2012, de nombreux opérateurs officiels y compris les Etats et bien sûr les particuliers conservent leur épargne et avoirs en devises. On ne sait jamais. Mais cela permet un contrôle des transferts d’argent sortant ou entrant dans la zone franc. Mais au profit de qui ? YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.
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