Questions sur l’actualité du 9 novembre 2011
Les Etats européens s’offrent une sorte de garantie avec une ouverture de ligne de crédit de 1000 milliards d’Euros en provenant du Fonds européen de Stabilisation financière.
Autrement dit, dès lors que les pertes pourront être payées d’une manière ou d’une autre par le contribuable, les marchés financiers repartent à la hausse. Mais la dette publique reste élevée et l’Etat qui choisit de se refinancer sur les places financières est devenu dépendants de ces dernières.
Tous s’accordent pour sanctionner les Etats défaillants sauf si ces derniers rééquilibrent en urgence (en moins de 5 ans) leur budget. Mission impossible donc !
La dette européenne ne concerne pas que la Grèce. Dès 2008, la dette souveraine européenne fut liée à l’effondrement du système bancaire de l’Islande puis à tous les pays européens (y compris la France) qui ont refusé de respecter le code de bonne conduite que sont les critères de convergence de Maastricht.
Après l’Islande en 2008, la Grèce, l’Irlande, le Portugal en 2009, l’Italie et l’Espagne en 2010 et vraisemblablement la France en 2011 ou 2012, la dette sera synonyme de « RIGUEUR » et Perte de pouvoir d’achat si aucune mesure draconienne n’est prise.
Les Agences de notation préviennent d’avance des déclassements de la note de solvabilité et de crédibilité financières d’un Etat : de AAA à AA pour la France par exemple ?
L’argent doit être trouvé ailleurs car la réduction des dépenses et l’augmentation des recettes ne sont pas extensibles.
Faut-il expliquer la recrudescence des interventionnismes des pays endettés dans les pays qui peuvent, payer en retour, sous forme d’hydrocarbures ou autres matières premières ?
En fait, les opérations hors bilan ont augmenté d’une manière exponentielle depuis la déréglementation, ce qui a favorisé l’économie spéculative aux dépens de l’économie réelle. Aujourd’hui, c’est l’ONU qui a pris la relève en fermant les yeux sur les opérations sortant du cadre des résolutions onusiennes.
La crise de confiance est le résultat d’un système où trop d’opérations financières se font hors-bilan en parallèle des règles internationales, comme l’OTAN et l’ONU. Les mallettes et les valises de la Françafrique sont aussi des opérations hors bilan. Les pertes occasionnées pour les populations africaines expliquent en grande partie le mal-développement en Afrique francophone en particulier qui a une relation d’échange à taux fixe avec l’Euro.
L’Afrique a besoin d’un Fond monétaire africain et ne peut fixer le capital autour de 50 milliards de d’Euro pour 54 Etats africains alors que l’Union européenne à 27 opte déjà pour 1000 milliards d’euro dans le cadre du Fonds européen de stabilisation, le futur fonds monétaire européen. Discrètement, les pays émergents et arabes vont y participer en se cachant derrière un certain Fonds de secours européen. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.